Test Fujifilm X100VI : mon retour complet après 1 an de photos du quotidien et de moments en famille
- Julien Stevens
- 2 juil.
- 4 min de lecture
Pourquoi le Fujifilm X100VI fait autant parler de lui
Depuis sa sortie, le Fujifilm X100VI est partout. Sur YouTube, dans les magazines photo, sur les comptes Instagram stylés, sur les listes d’attente des revendeurs… Il est devenu un objet culte.
Pourquoi autant d’engouement pour un petit appareil à focale fixe de 2 000 € ? Design rétro irrésistible, rendu “argentique” grâce aux fameuses simulations de film, compacité idéale pour immortaliser la vie quotidienne… Le X100VI coche toutes les cases du boîtier coup de cœur.
Mais est-il vraiment à la hauteur? Je l’utilise depuis un an, en parallèle de mon matériel professionnel. Dans ce test Fujifilm X100VI, je partage un avis complet, basé sur des usages concrets, avec quelques photos à l’appui.

Le design intemporel du Fujifilm X100VI : un objet qui inspire
C’est probablement le plus bel appareil que j’ai eu entre les mains. Son look rappelle les anciens boîtiers télémétriques. Métal brossé, cuir texturé, molettes mécaniques… On est dans l’objet haut de gamme, conçu avec goût.
Mais ce n’est pas juste pour faire joli : il tient dans une poche de manteau, il pèse à peine 500 g, et il se fait oublier partout. Un vrai compagnon du quotidien.

Pourquoi il est si difficile à trouver
L’engouement autour du Fujifilm X100VI est tel que les stocks fondent dès qu’il arrive chez les revendeurs.
Certains sites imposent des listes d’attente de plusieurs semaines, voire mois. D’autres le revendent à prix gonflé sur le marché parallèle.
Pourquoi un tel phénomène ? Parce qu’il attire à la fois les pros, les passionnés, les créateurs de contenu… et même des débutants séduits par son look (souvent sans bien mesurer ses limites).

🎞 Simulations de film Fujifilm : des profils intéressants mais à ajuster
C’est l’un des grands arguments marketing de Fujifilm : grâce aux simulations de film, vous pourriez obtenir un rendu "argentique" sans post-traitement. Classic Chrome, Astia, Reala Ace, Nostalgic Neg… chaque profil tente d’imiter l’ambiance d’un film couleur mythique.
Mon verdict après des comparatifs réels :
J’ai pris le temps de comparer ces simulations à mon propre post-traitement. Résultat :
Certaines simulations sont trop peu subtiles, voire peu esthétiques à mes yeux (trop de contraste ou des couleurs qui sonnent faux).
D’autres, en revanche, comme Astia (mode tamisé) ou Nostalgic Neg, offrent une base intéressante, douce et plutôt flatteuse.
👉 Ce qui me gêne également : la balance des blancs automatique, que je dois systématiquement corriger. Même avec une simulation bien choisie, il manque toujours ce petit quelque chose que seul un post-traitement maîtrisé permet d’apporter.
En résumé, les simulations sont utiles… si on les comprend, les ajuste, et les choisit avec soin. Mais elles ne remplacent pas un vrai travail sur mesure en RAW.
Vous pouvez vous faire une idée avec les quelques exemples ci-dessous. La balance des blancs est identique pour chaque image d'une même série.




























Ce que j’aime après un an de test du Fujifilm X100VI
Une qualité d’image impressionnante pour un si petit boîtier Son capteur APS-C de 40 Mpx produit des fichiers nets, propres et détaillés.
La focale fixe 23 mm f/2 (équivalent 35 mm). Une focale que j’aime beaucoup pour sa polyvalence et son naturel. Parfois frustrante, surtout en intérieur ou à très courte distance, mais je l’accepte comme une contrainte créative.
Discrétion maximale. En reportage ou en famille, je passe inaperçu. C’est un vrai plus pour capturer l’authenticité.
Toujours disponible à la maison. Il reste à portée de main, prêt à capturer une scène du quotidien sans sortir tout mon setup pro.
Ergonomie Fujifilm X100VI : ce qu’il faut savoir
L’un des charmes du X100VI, c’est son design intemporel, mais ce choix esthétique influence aussi son ergonomie.
Les molettes sont agréables à manipuler, les réglages essentiels sont accessibles, et l’appareil reste intuitif une fois configuré.
L’ergonomie est globalement bonne pour un appareil aussi compact. Le grip est minimal mais suffisant.
On est loin d’un boîtier pro pensé pour une prise en main longue durée, mais dans une logique de photo légère, mobile et spontanée, il est parfaitement adapté.
Les limites du Fujifilm X100VI à connaître
Menus complexes et peu intuitifs. Fuji gagnerait à repenser complètement l’architecture logicielle.
Autofocus correct, mais pas pro. Efficace en lumière normale, mais moins réactif dans des conditions difficiles.
Capteur APS-C : très bon, mais en deçà du plein format. On le sent sur la montée ISO, la dynamique, la récupération des ombres et des hautes lumières.
À qui je recommande le Fujifilm X100VI
Oui, si vous êtes :
Un passionné de photo en quête d’un second boîtier beau, discret, inspirant
Quelqu’un qui aime documenter sa vie, ses voyages, ses instants familiaux
Un photographe expérimenté capable de composer avec ses limites
Non, si vous cherchez :
Un boîtier unique pour tout faire
Une solution idéale pour débuter : mieux vaut opter pour un hybride à objectifs interchangeables
Conclusion : un compagnon inspirant, pas un appareil miracle
Le X100VI est un appareil plaisir, un outil qui donne envie de photographier sans se poser trop de questions. Il permet de se concentrer sur l’essentiel, de capturer l’instant, de ralentir.
Mais attention : il ne conviendra pas à tous les usages, ni à tous les photographes. Et la hype qui l’entoure ne doit pas faire oublier ses vraies limites.
Si vous cherchez un appareil compact, inspirant et élégant, c’est un très beau compagnon. Mais ce n’est pas un appareil miracle, ni un outil universel.
Envie d’en discuter ? Ou de voir plus d’images prises avec le X100VI ?
📷 Retrouvez d’autres exemples sur Instagram, ou venez m’en parler. Et si vous cherchez un photographe discret, passionné et sensible au naturel des moments…
Commentaires